Vous préparez une campagne d’emailing et voulez éviter les pièges qui tuent l’engagement et les conversions ? Je détaille les 5 erreurs à éviter absolument et vous donne des solutions concrètes, des outils recommandés et des checklists rapides pour agir dès aujourd’hui. Objectif : améliorer votre délivrabilité, vos ouvertures et vos ventes sans perdre de temps.
1. erreur n°1 — négliger la segmentation et la personnalisation
Problème
Beaucoup d’expéditeurs envoient le même message à toute leur liste. Résultat : faible taux d’ouverture, désengagement et désabonnements. Aujourd’hui, les abonnés attendent des messages pertinents. Envoyer du « one-size-fits-all » revient à ignorer la valeur de vos contacts.
Pourquoi c’est coûteux
- Les campagnes non segmentées affichent généralement des taux d’ouverture et de clics bien inférieurs à la moyenne (souvent 2 à 4 fois moins performantes que des campagnes ciblées).
- Vous perdez du capital relationnel : absence de pertinence = baisse de confiance = moins de ventes sur le long terme.
Solutions actionnables
- Segmentez dès la collecte :
- Source d’inscription (webinar, page produit, lead magnet)
- Intérêt ou centre d’intérêt (catégories, tags)
- Stade du client (prospect froid, lead chaud, client)
- Personnalisation au-delà du prénom :
- Recommandez des produits basés sur l’historique d’achat
- Adaptez l’offre selon la localisation et le fuseau horaire
- Créez des parcours automatisés (drip sequences) par segment :
- Accueil → Qualification → Offre → Relance
- Testez des contenus et formats différents par segment
Outils recommandés
- Pour la segmentation et l’automatisation : Klaviyo, ActiveCampaign, HubSpot, Brevo (Sendinblue).
- Pour la personnalisation avancée : Dynamic content dans Klaviyo ou tags personnalisés dans votre CRM.
Exemple concret
Un coach formation que j’ai accompagné a segmenté sa liste selon le niveau (débutant/intermédiaire/pro) et a envoyé une séquence dédiée : taux d’ouverture passé de 18% à 40%, CA par campagne multiplié par 3 en 3 mois. La clé : message adapté à l’objectif de chaque segment.
Checklist rapide
- [ ] Avez-vous au moins 3 segments (source, intérêt, statut) ?
- [ ] Vos emails contiennent-ils des éléments dynamiques pertinents ?
- [ ] Avez-vous mis en place des parcours automatiques pour chaque segment ?
2. erreur n°2 — ignorer la délivrabilité et les aspects techniques
Problème
La meilleure copie du monde ne sert à rien si vos emails n’atteignent pas la boîte de réception. La délivrabilité est technique : réputation d’expéditeur, authentification, qualité de liste. Beaucoup pensent que « l’ESP gère tout » — ce n’est pas vrai.
Principaux facteurs de mauvais score
- Absence d’authentification : SPF, DKIM, DMARC.
- Listes achetées ou non entretenues (beaucoup d’adresses invalides).
- Taux de rebond élevé, plaintes spam et faibles taux d’engagement.
- Contenu déclencheur (mots spam, trop d’images, URLs raccourcies douteuses).
Actions techniques immédiates
- Configurez l’authentification :
- SPF et DKIM correctement configurés via votre DNS.
- DMARC en mode monitoring (p=none) puis enforcement.
- Nettoyez votre liste :
- Supprimez les hard bounces et inactifs > 6–12 mois.
- Utilisez un service de validation d’emails pour les imports (ZeroBounce, NeverBounce).
- Surveillez la réputation :
- Outils : Postmaster de Gmail, Microsoft SNDS, services comme GlockApps ou Mail-Tester.
- Contrôlez le contenu :
- Évitez les mots « urgent », « gratuit », « gagner de l’argent » en masse.
- Limitez les images et assurez un ratio texte/image correct.
Tableau synthétique (cause → symptôme → action rapide)
| Cause | Symptôme | Action rapide |
|---|---|---|
| Pas de DKIM/SPF | Rejet / Spam | Ajouter en DNS, vérifier avec outils ESP |
| Listes sales | Bounces élevés | Nettoyage + double opt-in |
| Contenu spammy | Deliverabilité basse | Revoir objet/contenu + tests A/B |
| Activité irrégulière | Réputation instable | Régularité d’envoi (warm-up) |
Exemple concret
En rétablissant SPF/DKIM et en nettoyant 18% d’adresses invalides, une PME a vu ses envois Gmail passer de « Promotions » à « Principale » chez 30% de sa base, augmentant les ouvertures de 25% en 6 semaines.
Checklist technique
- [ ] SPF, DKIM, DMARC configurés et testés ?
- [ ] Liste nettoyée des hard bounces et inactifs ?
- [ ] Monitoring de réputation activé (Gmail Postmaster, etc.) ?
3. erreur n°3 — un objet et un pré-header faibles ou trompeurs
Problème
L’objet et le pré-header forment la vitrine de votre email sur mobile et desktop. Si l’objet n’attire pas ou est perçu comme trompeur, l’email ne sera pas ouvert et vous perdrez de la crédibilité.
Pourquoi c’est critique
- Plus de 50% des ouvertures se font sur mobile : l’objet doit être court et percutant.
- Un pré-header bien utilisé augmente le taux d’ouverture en offrant contexte et bénéfices.
- Les objets clickbait ou mensongers augmentent les plaintes « spam » et les désabonnements.
Bonnes pratiques concrètes
- Règle des 3 secondes : capter l’attention en ≤ 5–7 mots sur mobile.
- Utilisez une promesse claire : bénéfice + spécificité (ex. « 3 templates pour vos pages de vente — prêts à l’emploi »).
- Combinez curiosité et valeur : pas juste mystère, mais valeur tangible.
- Personnalisez selon le segment : objet différent pour clients vs prospects.
- Testez en A/B : variation d’objet, longueur, emoji.
Modèles d’objet efficaces
- Offre claire : « Réduction 20% — jusqu’à mardi minuit »
- Utilité immédiate : « Checklist en 10 points pour votre première formation »
- Curiosité utile : « Pourquoi vos emails ne convertissent pas (et 2 corrections) »
- Social proof : « 100+ coachs utilisent cette méthode »
Exemples d’erreurs à éviter
- Faux-semblants : « Félicitations ! Vous avez gagné » si faux.
- Objet trop générique : « Newsletter 3 »
- Objet trop long : tronqué sur mobile = message perdu.
A/B testing : quoi tester ?
- Longueur (court vs long)
- Ton (formel vs conversationnel)
- Mention d’un chiffre ou non
- Ajout d’emoji (à tester selon audience)
Checklist objet/pré-header
- [ ] Objet < 7 mots lisibles sur mobile ?
- [ ] Pré-header complète l’objet avec bénéfice ?
- [ ] Test A/B prévu pour les campagnes importantes ?
4. erreur n°4 — cta confus et expérience post-click négligée
Problème
Vous avez des ouvertures mais pas de conversions. Souvent la faute revient à un appel à l’action (CTA) mal défini ou à une landing page qui ne convertit pas. L’email est une porte : l’expérience après le clic doit être cohérente et fluide.
Points d’échec courants
- Plusieurs CTA contradictoires dans le même email.
- L’URL dirige vers la page d’accueil plutôt que la page promise.
- Landing page non mobile-friendly, peu claire, sans preuve sociale ni urgence.
Comment structurer vos CTA pour convertir
- Un objectif par email : une seule action prioritaire (inscription, achat, téléchargement).
- CTA visible et répétitif : bouton en haut ET en bas, texte clair (ex. « Télécharger la checklist »).
- Cohérence message → page : le contenu et la promesse doivent être identiques.
- Optimisez la landing page :
- Titres clairs, bénéfices en bullets, preuve sociale, formulaire court.
- Temps de chargement < 3s, responsive sur mobile.
- Mesurez micro-conversions : clics, temps passé, scroll depth, taux de rebond.
Outils et bonnes pratiques
- Pages rapides : Unbounce, Leadpages, Carrd, Webflow pour prototypes rapides.
- Tracking : UTM + pixels pour mesurer l’impact publicitaire et le ROI.
- Heatmaps : Hotjar pour observer le comportement post-clic.
Exemple concret
Un ecommerce envoyait une offre avec 3 liens différents et 2 boutons « Acheter ». En ne simplifiant le mail qu’à un CTA principal et en alignant la landing page (offre + timer + preuve sociale), le taux de conversion a doublé en une semaine.
Checklist conversion
- [ ] 1 objectif par email ?
- [ ] CTA clair, visible, cohérent avec la landing page ?
- [ ] Tracking UTM + analytics en place pour mesurer la conversion ?
5. erreur n°5 — ne pas tester, ne pas analyser, ne pas itérer
Problème
Envoyer des campagnes sans mesurer ni tester, c’est conduire à l’aveugle. Le marketing par email est un processus itératif : seuls les tests révèlent ce qui fonctionne pour VOTRE audience.
Ce qu’il faut mesurer régulièrement
- Taux d’ouverture (open rate) par segment et par objet
- Taux de clic (CTR) et CTR relatif (clics par ouverts)
- Taux de conversion (dans l’entonnoir post-click)
- Taux de désabonnement et signalements spam
- Performance des séquences automatiques (retention, LTV)
Tests à prioriser (ordre recommandé)
- A/B objets → impact majeur sur l’ouverture.
- A/B CTA (texte, couleur, position) → impact sur les clics.
- Structure du contenu (long vs court) → engagement.
- Timing et fréquence d’envoi → testez jours/heures et cadence.
- Segmentation + offre → personnalisation de l’offre par segment.
Méthode de test efficace
- Hypothèse claire : « Je pense que l’objet X augmentera l’ouverture de 10%. »
- Taille d’échantillon suffisante (min 1 000 abonnés ou % représentatif de la base).
- Durée : 24–72 heures selon le trafic.
- Analyse : signification statistique, pas de conclusion hâtive.
Outils
- Plateformes avec tests A/B natifs : Mailchimp, Klaviyo, ActiveCampaign.
- Pour analyses avancées et corrélations : Google Analytics, BI tools (Looker, Metabase).
Exemple concret
En testant 3 fréquences d’envoi sur une base de 10k, une marque a réduit sa fréquence de 3 à 2 emails hebdomadaires, gagnant 12% d’ouverture et diminuant les désabonnements de 40%, ce qui a augmenté le CA par contact sur 90 jours.
Checklist test & analyse
- [ ] Tableau de bord des KPIs actifs et mis à jour ?
- [ ] Série d’A/B tests planifiée sur 90 jours ?
- [ ] Boucle d’apprentissage : hypothèse → test → action documentée ?
Résumé rapide : évitez les erreurs classiques — absence de segmentation, mauvaise délivrabilité, objet faible, CTA confus et absence de tests. La bonne nouvelle : chacune de ces erreurs se corrige avec des actions concrètes et mesurables.
Mini-plan d’action (à réaliser en 7 jours)
- Segmentez votre liste en 3 groupes et créez un message dédié.
- Vérifiez SPF/DKIM/DMARC et lancez un nettoyage de liste.
- Réécrivez 3 objets et pré-headers, A/B testez-les.
- Simplifiez votre email à un seul CTA et vérifiez la landing page.
- Planifiez 3 tests A/B pour le mois suivant et créez un tableau de suivi.
Défi express : pour votre prochaine campagne, diminuez le nombre d’objectifs à 1, créez 2 segments distincts et lancez un A/B sur l’objet. Analysez les résultats et ajustez. Vous verrez vite si votre mailing gagne en efficacité.
Besoin d’un coup de main pour implémenter ces étapes (segmentation, setup technique, A/B) ? Je peux vous proposer une checklist opérationnelle ou un audit rapide de votre campagne actuelle — dites-moi ce que vous voulez prioriser.

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